JEUNESSE SANS DROGUES

Des esprits qui au lieu de nous responsabiliser, tentent de nous ‘’victimiser’’ et de nous diaboliser.

La jeunesse a de toute évidence changé.

Nous sommes la première victime de cette dure ascension du chômage.

C’est à cause de ce chômage que les jeunes n’arrêtent pas de se ‘’débrouiller’’.

Beaucoup de ces jeunes vivent dans des familles misérables et n’ont jamais travaillé. Avec ou sans diplôme, tous ces jeunes vivent sous le règne du désespoir. Parfois, abandonnés par leur société, ils sont soumis à la dure loi de la rue. Et beaucoup ne sachant quoi faire, s’initient à la culture de la violence. Pour se consoler, pour une petite proposition de revendeurs de drogues, ils n’ont pas hésité. Ils s’installent alors dans le monde de la drogue.

Aujourd’hui, cette consommation s’est massivement développée dans la fraction la plus jeune.

Aucune difficulté pour les chefs de réseau de trouver des alliés parmi les jeunes.

Pour beaucoup de ces jeunes, le trafic de la drogue est la seule activité économique rapide.

Pour les barons, l’essentiel, c’est de s’enrichir.

Non, pensons à la génération qui va nous suivre !

Ne craignez-vous pas qu’en cherchant à vous imiter, elle sombrerait dans la misère sans s’en rendre compte ?

Mes frères, au lieu d’encourager la circulation de la drogue, combattons-la sans concession par tous les moyens.

Ces drogues ont complètement transformé nos sociétés et les comportements de beaucoup de jeunes.

Aujourd’hui, la violence est le lot de ces jeunes, autour d’eux et aussi entre eux. Les risques mortels qui découlent de la consommation de ces drogues ne leur font plus peur. Les conseils concernant ces drogues leur passent par-dessus la tête.

Que va devenir cette jeunesse ?

Auteur: Adama TRAORE

Paru à l’OPINION (quotidien marocain) N°11866 du 27 novembre 1997